Saleh Kebzabo ouvre les travaux par des mises au point

Le vice-président du Codni demande aux participants d'être disciplinés et d'arriver à l'heure pour éviter que les travaux commencent avec retard. Il demande aussi aux participants de remettre les casques et de les reprendre à la reprise des discussions sur présentation des pièces d'identité. Car informe-t-il, rien que pour la journée d'hier, plus de 300 casques ont disparu.

Le Comité d'Organisation du Dialogue National Inclusif (CIDNI) était au centre des discussions.

Il y a eu des discussions houleuses sur la qualité du CODNI à diriger l'adoption du règlement intérieur du dialogue. Pour les uns, le travail du Codni prend fin avec la présentation de son rapport hier. Car il n'est pas dit dans le décret mettant en place le Codni que c'est lui qui doit faire adopter le règlement intérieur , sinon il violerait le caractère souverain du dialogue en voulant diriger l'adoption du règlement intérieur. Mais le Codni persiste avec le soutien des autres participants, à faire adopter le règlement intérieur avant de céder la place. Car dit le Codni, le bon sens voudrait qu'il y ait d'abord un règlement intérieur avant avant de passer la main au présidium. Les débats stagnent

Mahmoud Ali Seid hué.

Pendant les discussions sur la qualité du Codni à diriger l'adoption du règlement intérieur ou pas, le ministre de la jeunesse a pris la parole pour défendre bec et ongles le Codni. En voulant apporter des remarques sur le préambule du règlement intérieur, il a insisté à faire de louanges au défunt Maréchal. "C'est grâce au maréchal qui s'est sacrifié au front que nous arrivons à nous réunir aujourd'hui", a-t-il déclaré, en voulant faire une part belle au défunt Maréchal et au Cmt dans le préambule. La réaction de la salle a été cinglante. Mahmoud Ali Seid est hué et le président du Codni lui a sagement retiré la parole, lui demandant d'attendre que la salle se calme.

Abdoulaye Sabre Fadoul a proposé à la salle de donner acclamation, mandat au Codni de poursuivre l'adoption du règlement intérieur. Ce qui fut fait dans la foulée par une partie de participants. Le Codni croit avoir par cette acclamation, la légitimité de poursuivre la conduite des discussions sur le règlement intérieur et demande aux participants d'envoyer leur proposition. Pour le Codni, les discussions sur son habilité à adopter le règlement intérieur est clos. D'autres participants auront vainement insisté à prendre la parole pour motion d'ordre. ''Economisons notre énergie pour le débat après l'adoption du règlement intérieur . Si vous n'avez pas eu la parole, comprenez que ce n'est pas la fin du monde", Acheikh Ibn Oumar, le président du CODNI.

Takilal Ndolassem:

" nous sommes 1500 dans cette salle pour une population de 17 millions d'habitants. Beaucoup de tchadiens veulent être ici. Je plaide pour qu'on aille vers le groupe d'appel du premier juin, Wakhit tamma, etc. pour donner le caractère inclusif à ce dialogue".

Djimet Younouss , signataire de l'accord Doha informe que Djibrine Assali vient de quitter la salle après qu'on lui a refusé la parole. Il demande au président du Codni de faire en sorte qu'il revienne dans la salle.

Nobo N'Djibo suggère que la désignation des membres du présidium se fasse par consensus. S'il n'y a pas de consensus, il faut faire recours au vote par bulletin secret. "Que la mise en place du présidium se fasse sous la supervision de personnes ressources" propose-t-il.

Mahamat Assileck Halata, politico-militaire. ''Il n'y a pas de participant plus important que les autres dans cette salle. Président de l'Assemblée, ancien premier ministre, nous sommes tous égaux. Pendant 30 ans, qu'est-ce que vous avez fait ? C'est à cause du mauvais comportement de certains d' entre vous que nous autres avons été contraints à l'exil. Et si cela persiste, nous n'avons pas perdu nos réflexes de rebelle. Il ne faut pas fliquer les gens. Laissons les participants voter à bulletin secret et non à main levée comme vient de suggérer Haroun Kabadi".

La rédaction