Les cours du pétrole brut ont augmenté, lors des échanges de ce mercredi, en gagnant environ 4 dollars, lors des échanges du soir, et ce, après l'annonce faite par la Commission européenne d'un embargo progressif sur les importations de pétrole russe.

À 11 h 45 GMT, les cours des contrats à terme sur le brut Brent, pour une livraison en juillet, se sont négociés à 108,78 dollars le baril, avec une augmentation de 3,63 %, soit 3,81 dollars.

Les contrats à terme sur le brut US West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en juin, ont augmenté de 3,83 %, soit 3,92 dollars, à 106,33 dollars le baril.

Plus tôt dans la journée de ce mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la commission avait remis aux États membres (27 pays), dans la nuit du mardi au mercredi, une proposition visant à interdire les importations de brut russe, par voie maritime et par pipeline, dans un délai de 6 mois, les produits raffinés, devraient, pour leur part, être prohibés vers la fin de l'année 2022.

Cette proposition fait partie d'une sixième série de sanctions, imposées contre Moscou, à la suite de la guerre qu'elle mène en Ukraine, depuis le 24 février dernier.

La Russie fournit environ 30 % des importations européennes de pétrole brut et 15 % des produits raffinés. Elle fournira également environ 45 % des importations de gaz naturel de l'UE.

Il est prévu que les gouvernements des 27 États membres de l'Union européenne approuvent, à l'unanimité, la proposition avant qu'elle ne devienne effective.

La lancée des cours du pétrole a également été soutenue par la parution des données préliminaires de l'American Petroleum Institute (API), faisant état d'une baisse des réserves de brut d'environ 3,5 millions de barils, la semaine dernière, contre des prévisions de baisse de moins d'un million de barils, ce qui dénote d'une pénurie des approvisionnements chez le plus grand pays consommateur de pétrole au monde, les Etats-Unis.

Les chiffres officiels sur l'état des réserves de pétrole aux Etats-Unis sont attendus plus tard, dans cette journée du mercredi.

Les inquiétudes des marchés concernant une insuffisance des approvisionnements, à cause de la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, surpassent les craintes concernant la baisse de la demande en raison de l'expansion des mesures de confinement en Chine, deuxième plus grand pays consommateur de pétrole à travers le globe, qui traverse actuellement une augmentation des infections au coronavirus.