Le Président burkinabè le lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et les "forces vives de la nation burkinabè" ont procédé mardi tôt dans la matinée, à la signature d'une Charte qui prévoit 36 mois de transition, un gouvernement de 25 membres et 71 députés dans le parlement intérimaire.

Les travaux qui ont débuté lundi matin se sont achevés tardivement dans la nuit. C'est finalement à 01H 55 de ce mardi, que la Charte de la transition a été signée par le Président Damiba, suite aux amendements des participants.

Le document de ladite Charte est composé de 43 articles et souligne que les principales missions assignées à la transition sont, entre autres, la lutte contre le terrorisme, la restauration de l'intégrité territoriale, la réponse à la crise humanitaire.

Les organes de la Transition sont le Président de la Transition, le conseil d'orientation et de suivi de la Transition, un gouvernement de Transition de 25 ministres dont un Premier ministre civil, et une Assemblée législative de la Transition de 71 membres.

Le mandat du Président de la Transition prend fin avec l'investiture du Président issu de l'élection présidentielle à laquelle le Président de la transition n'est pas éligible.

Les 71 membres de l'Assemblée législative de la Transition sont issus des différentes sensibilités de la société, des hommes politiques, des organisations de la société civile, des militaires et bien d'autres composantes.

Les membres de l'Assemblée législative de la transition ne sont pas éligibles aux élections prochaines.

Dimanche 23 janvier dernier, un mouvement d'humeur des militaires au Burkina Faso s'est transformé en coup d'État en renversant le président Roch Marc Christian Kaboré.

Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba (41 ans) qui a pris le pouvoir à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, avait justifié l'action par la dégradation de la situation sécuritaire depuis 2015.

Damiba qui a déjà prêté serment depuis le 16 février dernier, sera investi mercredi dans ses fonctions de président

Pour l'instant, le Burkina Faso est suspendu des instances sous régionales tels que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et d'autres organisations telles que l'organisation internationale de la francophonie (OIF).