Au cours d'une conférence de presse animée, ce jeudi 08 février 2024, à la bourse de travail, les membres de plateforme Wakit tamma estiment que le Président de Transition Mahamat Idriss Deby Itno et le Premier ministre de transition, Dr Succès Masra sont tous deux des immatures dirigent le pays.

La plateforme Wakit Tamma clarifie sa position relativement à cet ultime épisode de vandalisme électoral armé qui se profile à l'horizon.

1. Une lecture sereine des faits Disons-le clairement, en adoubant Mahamat Idriss Déby Itno, au lendemain de la mort de son père, sous prétexte de garantir la stabilité du Tchad, la communauté internationale et la France comme chef de file ont pris le parti d'une dévolution dynamique du pouvoir au mépris entier des règles démocratique dont ils prétendent être les défenseurs.

Toutefois, le rapprochement de la junte de Moscou ne sert pas moins cette même cause dynastique, puisque redoutant une levée de boucliers contre son évident désir de se présenter aux prochaines présidentielles, MIDI fils recherche des soutiens moins regardants pour consolider son régime.

2. Les relations avec la FRANCE, C'est un secret de polichinelle. La France, a toujours fait et défait, à sa guise, les différents régimes depuis Ngarta Tombalbaye jusqu'à Deby - Père, qu'elle a sans vergogne remplacé par le fils.

Depuis lors, elle est totalement impliquée dans la gestion du pouvoir politique et accompagne la junte dans les différentes étapes de la transition : les accords de dupes de Doha à Kinshasa, l'organisation frauduleuse du DNIS, le soutien au référendum constitutionnel biaisé du 17 décembre dernier sans oublier le dérèglement des institutions chargées de gérer le processus électoral. Et ce, malgré les crimes odieux du 20 octobre.

La France s'obstine à prêter main forte, en fermant les yeux sur les procédures judiciaires enclenchés à la CPI contre ce régime.

Elle reste hostile à l'idée de tout changement réclamée par le peuple. La France et son armée ont aidé les prédateurs à désosser le Tchad dont la situation socio-économique se dégrade continuellement, faisant des milliers des pauvres et des vulnérables.

3. Les perspectives du processus politique au Tchad.

Afin de se maintenir au pouvoir à tout prix, le président de la transition a subtilement manœuvré pour se faire désigner président d'honneur du MPS, la grosse machine à frauder de son défunt père qui l'a du coup investi comme son candidat aux prochaines élections présidentielles.

Depuis, des ténors de ce parti ont été installés à la tête et aux commandes des organes électoraux dont l'ANGE et la cour constitutionnelle.

Aussi, les citoyens se perdent en conjectures sur les options stratégique du pouvoir militaire qui, malgré les mécanismes de fraude mais en place, amorce un rapprochement inattendu avec la Russie,ce qui soulève bien de questions.

Les occidentaux représentent-ils quelques menaces malgré leur constant soutien ? La Russie a-t-elle

subtilement pris le relais du soutien inconditionnel à la place de la France et ses alliés ? Si oui.

Offre-t-elle mieux que ces parrains-là ? Quoi qu'il en soit, la dictature semble rechercher une bouée de sauvetage qui lui permettrait de survivre aux crises qui se profilent. Que la dictature dynamique se rassure, les Tchadiens ne l'acceptent plus.C'est à elle de faire les bons choix et à temps. Pour cette raison, il est hors de question que les tchadiens subissent la volonté commune de la France et de KAKA.

3. Les éléments d'une inévitable déflagration soucieux de contribuer à l'apaisement du climat politique, Wakit Tamma a longuement dialogué avec différentes instances de coopération au Tchad, à savoir l'Union Européenne et ses principaux membres aux fins de les engager à appuyer une paix durable. Une attention particulière a même été proposée pour le retrait progressif des troupes françaises de leurs bases au Tchad, y compris celles venant du Niger.

Aucun progrès significatif n'a été obtenu en direction de la paix et les troupes françaises se renforcent chaque jour au point où leur nombre est estimé aujourd'hui à environ 12000 soldats dispersés dans le territoire tchadien.

Face au silence de l'Union Africaine et à la violence du contexte politique organisée par le pouvoir des ITNO qui s'incruste et ne lâche pas pris, l'armée française s'y accroche, s'assurant ainsi une présence illimitée dans le pays en contrepartie d'une protection inconditionnelle au système Kaka, pendant que l'ensemble de la communauté internationale garde étonnement le silence malgré des engagements pris vis- à -vis du processus démocratique de la Transition.

Sur un autre versant, l'opposition est bâillonnée et paralysée par des restrictions juridiques criminelles, et une population divisée, traversée de clivage indescriptibles et voguant tant dans une pauvreté élevée que des fortes inimitiés ne sachant à quel saint se vouer.

Dans ce contexte potentiellement conflictuel, Wakit Tamma renouvelle son appel à un effort patriotique de tous les acteurs en particulier du président Kaka qui doit :

Respecter les deux résolutions de l'Union africaine ;

Renoncer à son investiture par le MPS ;

Respecter sa parole d'officier qui a par le peuple, c'est à dire quelqu'un d'autre que lui;

Considéré que le départ des troupes françaises du Tchad est une exigence nationale et qu'elle n'est pas négociable ;

Avoir le courage d'ouvrir et de détendre le contexte politique en dissociant I'armée du processus de Transition et en abrogeant les quatre ordonnances confisquant les libertés publiques ;

Se rappeler que la situation est politiquement et socialement intenable;

Que conformément à la constitution de la 5 ème République, le peuple a le droit de résister et de se défendre contre un régime qui a pris et/ou conservé le pouvoir par la force,

Comprendre que les restrictions juridiques n'empêcheront pas les forces vives en général et Wakit Tamma en particulier d'exercer ses droits citoyens et de contester le pouvoir dynamique qu'il incarne.

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