Du 08 au 10 janvier 2024, l'Association jeunesse pour la paix et la non-violence (AJPNV) forme dans ses locaux situés dans le 7e arrondissement, les parajuristes communautaires survivants de la torture. Cette formation entre dans le cadre du projet « Engagement des survivants de la torture ».

Selon Nodjigoto Charbonnel, président de l'AJPNV, la torture est un acte cruel et dégradant condamné par la loi universelle des droits de l'homme et autres mécanismes et conventions sous régionales et internationales. « Malgré la prolifération de ses lois interdisant la torture, elle continue par être utilisé par beaucoup d'Etats signataires de la déclaration universelle des droits de l'homme comme un outil pour contrôler leurs citoyens. Notre pays le Tchad fait partie de ces Etats là », déplore-t-il.

Toujours selon le président de l'AJPNV, Nodjigoto Charbonnel, les survivants de la torture ne connaissant pas leurs droits à la réhabilitation et à la réparation sont abandonnés à leur triste sort. Raison pour laquelle son association a initié ce projet afin de permettre à ces derniers de connaitre leurs droits à la réhabilitation et à la réparation et de s'engager à lutter pour entrer dans leurs droits.

« L'association œuvre pour que les victimes de la torture aient accès aux soins médico-psycho-social au Tchad. Chose que l'Etat tchadien ne fait pas et ce volet a échappé même aux survivants de la torture. En ratifiant la convention des Nations unies contre la torture, le Tchad s'engage à mettre sur pied des structures sanitaires adéquates pour la prise en charge des survivants de la torture. Le pays n'a pas respecté cet engagement et ceci est encore une autre forme de violence», a indiqué Nodjigoto Charbonnel.