Le ministère soudanais de la Santé a annoncé, mercredi soir, que les infections par le choléra dans l'État d'Al Qadarif, à l'est du pays, étaient passés de 265 à 274 cas, dont 19 décès.

"Les localités d'Al Qadarif (qui sont au nombre de 10) ont signalé 274 cas suspects de choléra, dont 19 décès, entre le 28 août et le 26 septembre", a annoncé le ministère dans un communiqué consulté par Anadolu.

Le communiqué ajoute que l'État de Khartoum a signalé 38 cas suspects de diarrhée aqueuse au cours des trois derniers jours (sans détailler le nombre de décès).

Le ministère a, par ailleurs, annoncé l'envoi d'équipes d'intervention pour soutenir le ministère de la Santé dans l'État d'Al Qadarif, ainsi que des équipes de l'Organisation mondiale de la Santé et du Fonds des Nations Unies pour la protection de l'enfance.

La même source a indiqué que l'organisation néerlandaise Médecins sans frontières gère deux centres pour traiter les cas de choléra dans la localité d'Al-Qalabat, dans l'État d'Al Qadarif, à l'est du pays.

Mardi, le ministère soudanais de la Santé a annoncé que 18 personnes ont succombé au choléra sur 265 cas recensés dans l'État d'Al Qadarif.

Le même jour, l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré, dans un communiqué, qu'une épidémie de choléra et de dengue avait été signalée dans l'est du Soudan, où des milliers de personnes se réfugiaient alors que des combats sanglants faisaient rage entre l'armée du pays et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à Khartoum, et dans d'autres villes.

Le secteur de la Santé au Soudan souffre de crises successives depuis le 15 avril dernier, conséquence des combats incessants entre l'armée et les Forces de soutien rapide, faisant plus de 3 000 morts, pour la plupart des civils, et plus de 5 millions de déplacés et de réfugiés à l'intérieur et à l'extérieur du pays, selon les Nations Unies.