Le Bâtiment abritant le Tribunal de Grande Instance de N'Djamena n'est pas digne d'un palais de justice, il suffit juste de faire un tour dans ce palais pour ce rendre à l'évidence. Pourtant, c'est au sein de ce palais de justice où les juges rendent les décisions au nom de la République.

Les toits de ce bâtiment sont délabrés, les chaises sont dans un état critique, les toilettes sont transformés en archives, les dossiers sont par terre, la salle d'audience correctionnelle dégage une odeur nauséabonde, les coins sont presque insalubres, telle est la situation que déplore Me Abdoulaye Bono Kono, Vice Président du Syndicat des Magistrats du Tchad :<< Dans des telles conditions, si ça continue, c'est que un jour, on viendra soutirer les cadavres des magistrats dans ces décombres. Parce que, le bâtiment risque de s'écrouler un jour vu les fissures de ce bâtiment qui contient plus de 200 agents magistrats et juges. Même, les entrées et les sorties dans ce tribunal ne sont pas contrôlées...>>.

<<Certains juges s'entassent dans un seul bureau de 2 à 5 m² autour d'une seule table. En plus de ces conditions, il y a un manque cruel des moyens de déplacement et les matériels de travail tel que la toge des magistrats et juges>>, ajoute t-il.

Les magistrats et juges interpellent le gouvernement de transition de renouveler les équipements actuels qui datent de plus de 10 ans et exigent la construction d'un autre local devant abrité le Palais.

Comme, le malheur ne vient jamais seul, le personnel judiciaire est privé d'eau depuis 10 jours. Alors que, le Tchad se joint aux pays membres de l'ONU pour célébrer ce 22 mars la journée mondiale de l'eau.

Djangbei Franklin

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