Les Tchadiens et Soudanais viennent une fois de plus confirmer qu'ils vivent sur deux territoires distincts mais qu'ils demeurent un seul peuple de par leur réciprocité dans tous les domaines. Durant notre séjour au Soudan aussi bien dans cette belle et lumineuse ville de Khartoum qu'au Port-Soudan à l'extrême nord-est, nous nous sommes sentis chez nous. Le Soudan c'est le Tchad, et le Tchad c'est le Soudan. Car personnellement j'ai beaucoup voyagé mais je n'ai trouvé mon origine qu'au Soudan, parce que je me suis sentie chez moi.

Tout ce qui caractérise le peuple tchadien caractérise également celui du Soudan. Comme dit le poète soudanais que je cite : « Je suis africain, je suis soudanais. Je suis mon pays, le pays de la bonté, le pays de la gentillesse, terre et trésor dans lesquels il y a les jardins ». ANA AFRIKHI. ANA SOUDANI, ANA BALADI, BALAD AL KHEIR WA TAYIBA, ARDA KHAZAYN FIHA DJINENE.

Trois jours durant, nos experts se sont penchés sur les différentes problématiques, objets de la rencontre qui nous réunit ici à Khartoum.

Je me réjouis donc que les résultats des travaux auxquels nous nous sommes parvenus, boosteront sans doute à une amélioration des conditions de transit et de transport, tant sur la place portuaire que sur le trajet routier, pourvus qu'ils soient effectivement traduits dans les faits.

Je me félicite, de la franche discussion qui a prévalu entre nos experts, pour leur convergence de vue, de la sincérité des échanges et du souci réel d'approche, afin de nous soumettre des fortes recommandations qui ont pris en compte les préoccupations de tous les acteurs du transport et du transit.

Je tiens également, à saluer la diligence avec laquelle les autorités soudanaises ont répondu à certaines de nos préoccupations, en apportant séance tenante des solutions idoines et satisfaisantes.

J'estime qu'il est nécessaire d'assurer un suivi effectif et régulier aux conclusions des présentes assises, à travers l'instauration d'une cadence périodique, afin de trouver des solutions à temps et pérenniser les actions entreprises, pour rendre notre système de transport plus fluide, plus efficace, plus opérationnel, plus compétitif et économiquement rentable.

En outre, permettez-moi d'exprimer mes gratitudes aux autorités soudanaises, qui en plus de l'espace offert au Bureau National de Fret Terrestre (BNFT), pour assurer le suivi des activités de transport-transit vers Tchad, viennent de répondre favorablement à nos sollicitations en octroyant un autre espace dédié au Conseil des Chargeurs du Tchad (COC-TCHAD) afin de faciliter les activités de nos chargeurs tchadiens.

Le Port-Soudan et la future plateforme d'Adré au Tchad, étant les deux principaux bouts du trafic aussi bien au départ qu'à l'arrivée, il s'en suit toute une chaine complexe d'interventions d'acteurs divers. Le niveau d'efficacité de la chaine de prestations logistiques en termes de coût, de délai et de qualité de services ne peut être atteint que si chaque maillon joue pleinement son rôle.

Il nous appartient maintenant à différents niveaux de prendre l'engagement très cher pour nos deux Chefs d'Etat à savoir le président de Transition du Tchad le GENERAL MAHAMAT IDRISS DEBY INTO et au président du Conseil de Souveraineté de Transition le GENERAL ABEL FATTAH AL-BURHAN, pour traduire dans les faits ces recommandations; pour le plus grand bonheur de nos deux Etats.

Avec le projet des chemins de fer qui relie Khartoum à Dakar en passant par N'Djaména qui aura un impact positif sur nos échanges intra africains, au-delà de nos deux Etats, c'est l'Afrique toute entière qui en sortira gagnante.

Vive la coopération TCHADO-SOUDANAISE.

Je vous remercie.

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