C'est à travers un point de presse animé le weekend dernier dans un culturel que le pédagogue et assistant, Djimrassem Thalès a proposé quelques actions à mener pour ramener les jeunes à l'école de la lecture afin de pallier au problème de désamour des jeunes pour la lecture et une urgente implication de la communauté éducative afin de remédier à cette situation.

D'une manière générale, la réussite dans les études exige de l'élève ou de l'étudiant un travail minutieux et consciencieux. Il faut également de la motivation, de la détermination et de l'engagement. Il s'agit pour l'apprenant de s'entraîner, de lire et de réviser ses leçons. La lecture est l'unique possibilité pour les élèves et les étudiants d'acquérir des connaissances, des savoirs, bref de se cultiver. Elle permet aux élèves et étudiants de maîtriser leurs cours. De plus, c'est par la lecture qu'on peut acquérir de la culture, élargir son horizon et acquérir le secret de l'univers.

Cependant, actuellement au Tchad, la plupart des jeunes élèves et étudiants se désintéresser de plus en plus à la lecture en manifestant leur désamour pour celle ci. Les bibliothèques et les centres de la lecture sont pratiquement vides sinon ils ne sont pas très fréquentés par les élèves et les étudiants. La plupart des jeunes n'aiment pas la lecture dans la mesure où il faut s'isoler pour lire et renoncer à toute action et à toute convivialité. Ce qui est difficile pour la plupart des jeunes puisque leurs attitudes actuelles ne cadrent pas avec les exigences de la lecture. La conséquence : On assiste donc à mort de l'orthographe. Le niveau d'expression écrite et orale est plus en plus critique. Cette situation est encouragée par la corruption. Il y a une absence de la culture de la lecture. Si rien n'est fait pour ramener les jeunes sur la voie de la lecture, aux travaux intellectuels, il sera difficile pour le Tchad d'avoir des compétents et compétitifs dans l'avenir.

C'est pourquoi il faut une implication urgente de la communauté éducative dans son ensemble. D'abord, il faut cultiver chez les jeunes l'amour de la lecture. Il faut donc une éducation à la lecture. Cette éducation doit débuter au niveau de la famille. A ce niveau, la responsabilité des parents est pointée de doigt. Il importe aux parents d'éveiller très tôt en leurs progénitures l'amour de la lecture. Du point de vue pratique, les parents peuvent amener les enfants à lire avant même qu'ils soient à l'école. Cela veut dire que les germes de la lecture doivent être semés par les parents. Une fois que l'enfant est envoyé à l'école, la responsabilité des parents est davantage engagée. Il est question du travail de suivi, d'encadrement et d'orientation. Les parents sont invités à motiver les enfants pour la lecture, pour les activités d'apprentissage. Il importe d'amener les enfants à faire de la lecture un loisir. Cela veut dire que l'enfant ne doit pas attendre la programmation d'un devoir, d'un travail dirigé ou d'une activité quelconque avant de lire. Ensuite, au niveau de l'école, la responsabilité des enseignants et de l'administration est de mise. Par les conseils et les orientations, les enseignants et l'administration doivent amener les élèves et les étudiants à s'adonner à la lecture. Du point de vue stratégique, les enseignants peuvent donner toujours des travaux à faire à la maison. Chaque jour, il y a des exercices à faire à l'école mais aussi des exercices à faire à la maison. Les enseignants doivent aussi apprendre aux élèves à lire dans la lecture où il existe des élèves et étudiants qui ne savent pas lire. Il faut donc organiser des formations à la lecture. Dans cette perspective, l'administration peut organiser des concours de lecture dans le but de booster les jeunes, les motiver et les encourager pour la lecture.

Dans cette perspective, les Centres de Lecture et d'Animation Culturelle ( CLAC) et les bibliothèques publiques et privées doivent aussi développer des activités en faveur de la lecture. Enfin, la responsabilité des autorités en charge de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la jeunesse et de la culture est aussi engagée. Il importe d'une part de doter les bibliothèques et les CLAC des livres, des manuels de lecture, de documents divers, etc. D'autres part, il faut créer de bibliothèque au sein des écoles et des universités dans toutes les régions du pays. Telles sont les actions à amener pour ramener les jeunes à l'école de la lecture.

Djangbei Franklin