INTERVIEW: Bongoro Théophile, président national du Parti pour le Rassemblement et l'Equité au Tchad (PRET)

Bongoro Théophile, président national du Parti pour le Rassemblement et l'Equité au Tchad (PRET) par ailleurs, Conseiller National de la Transition (député pour la transition).

Infos235 : Bonjour, quelle lecture faites-vous par rapport à la situation sociopolitique du Tchad ?

B.B. Théophile : En bon acteur politique nous nous sommes livrés à une libre réflexion avec ce qui s'est passé de où n'est pas franchir les pas ou de franchir les pas. Chez nous, c'est quoi, c'est d'être au plus près de la chose pour savoir à quelle sauce on veut nous manger pour parler de manière triviale. C'est comme ça que, nous avons voulu être présent dans le CODNI et prendre aussi notre place telle que les gens estiment que nous pouvons être présents au conseil national de transition.

Étant dans ces deux postes, il nous avait permis d'évaluer, d'étudier, d'observer que le choix a été bien fait. Parce que, si nous étions carrément dehors, nous n'allons pas savoir certaines choses en réalité qui peuvent se dessiner sur notre dos. Qu'est-ce que vous voulez ? Les conditions dans lesquelles même le pouvoir a été transféré sont sorties du moule de ce qui est légal, c'est qui a fait donc, l'impératif sécuritaire a primé sur la légalité parce que le défunt constitutionnel a renoncé aux prérogatives qui sont les siennes. Maintenant, fallait-il inventer quelque chose pour que le Tchad ne disparaisse pas avec son refus.

Certains de nos frères bons à malin, bien choisi ou mal choisi de prendre les armes. De pouvoir apprécier. Mais, nous en tirons les conséquences, parce que vous nous demandez une sorte de bilan d'état. Voilà l'équipe s'est mise au travail et qu'aujourd'hui, nous sommes normalement, à quelques jours du dialogue national inclusif. Lequel dialogue ne peut avoir lieu sans certains de nos frères qui sont fâchés avec la République. Fâché pour moi c'est être en conflit avec les lois de la République, parce qu'on prend une arme pour se retirer. Vous devenez plus citoyens légaux. Vous êtes en rébellion. On doit vous traiter comme telle.

Le gouvernement de transition a fait l'effort pour accorder l'amnistie à certains ceux qui n'ont été pas jugé dans ce corps de décision parce que c'était limitative qu'on avait à peine 300 400 au moment venu ils vont bénéficier de la grâce. Maintenant l'inquiétude qui subsiste, en dépit de la tranquillité qui est maintenu depuis le 20 avril dernier de l'année dernière avec la circulation de nos frontières a été effective. Au niveau intérieur, je pense que l'État a un peu lever le pied dans certaines de nos régions en race campagne, ce qui a occasionné c'est qui s'est passé à Sandanan, à Abéché et bien d'autres. Parce que vous savez bien que ces foyers se sont multipliés. La peur en race campagne de l'homme habillé fait que parfois la loi de l'amertume prime au-dessus de tous les restes. C'est qui fait qu'il y a forcément des nombreux abus qui ne sont pas parvenus. Parce vous les gens de la presse, comme c'est vous qui servez la matière première en terme de l'information pour nous permettre de soit donner notre position soit interpeller le gouvernement ou soit lancer un alerte, parce que la politique est un ensemble. On ne doit laisser aux Droits de l'Homme seul de faire ce travail.

Infos235 : Nous avons appris que vous avez radié votre Secrétaire National Administratif. Quelles sont les raisons qui ont motivé cette radiation ?

B.B. Théophile : Vous êtes sans ignorer, même étant jeune, vous avez choisi ce métier qui est le plus délicat c'est d'être au côté des gens qui soit gèrent déjà la République que ou qui aspirent à la gérée.

Une formation politique sérieuse, on a pas besoin de s'accommoder ou de s'encombrer de la présence des cadres qui utilisent souvent leurs positions pour œuvrer dans leur promotion personnelle, c'est regrettable de parler comme ça. J'aurais pu simplement vous dire que c'est une crise de croissance parce que le parti que je dirige a vite grandi. Même, nos certains de nos aînés qui ont vécu 30 ans qui n'ont pas eu comme notre parcours. En 3ans, nous avons été face à un membre de l'opposition le plus influent que nous l'avons fait plier l'échine au point de nous imposer comme l'unique candidat de l'opposition, chose unique en Afrique centrale. Tant bien même, ça fini un peu à queue de poisson. C'est fait quand même tâche pour n'est pas dire ça fait datte au point que nous avons nommément on a un actif à garder. Alors, d'où sort-il qu'il y ait un envie de pouvoir toute suite accéder à des emplois avec point de vue d'avoir une situation de vie améliorer. Le Monsieur en question est membre d'une profession libérale qui est enviée dans notre pays, normalement, on doit pas avoir un agenda caché pour bénéficier d'un autre emploi par ce que y a mieux d'être dans ce corps où vous n'êtes pas tenus fortement à la réserve comme les fonctionnaires, sans oublié l'aspect amélioration de conditions de vie du point de vue matériel si vous faites bien votre travail. Nous tous experts comptables, notaires, avocats, huissiers, des différents experts inscris auprès de la Cour d'appel sont régis par les mêmes exigences et avions aussi d'un côté les mêmes possibilités de pouvoir nous faire de l'argent en tenant compte de l'éthique et la déontologie de notre profession. C'est qui fait normalement que la convoitise d'un poste au niveau publique ne devait s'inviter dans nos réflexions. Je ne vous donne la raison, c'est presque plausible que ce soit ça. Il est courant, je pense que, c'est quelque chose en général dans les partis, dans les documents de bases, il est écrit que la démission est libre, tout comme l'adhésion. A-t-on vraiment besoin forcément d'importer une crise dans un parti pour quitter ? C'est ce qui a présidé au choix du Bureau Politique National qui s'est réuni en conseil de discipline de manière extraordinaire hier où l'humanité de 15 membres présents ayant satisfait aux conditions de quorum a décidé de son radiation avec poursuite normalement. En réalité son poste, n'est pas si important que le poste du président. Il est un archiviste national. Chez nous, on a un poste de SG. Il a fait mettre dans la tête de la presse qu'il est SG. Il est Secrétaire National Administratif c'est à dire, il centralise tous les documents. La seule obligation qu'il a c'est de nous faire la synthèse de tous qui reçoit hebdomadairement, trimestriellement, mensuellement selon le calendrier qui gouverne les activités des formations politiques.

Nous avions, justement pour une période où lui il doit travailler en termes de rapports à présenter chaque rencontre. On a arrêté une périodicité de deux semaines pour les réunions statutaires du BPN où nous venons sans ordre du jour. N'avait-il pas une tribune pour pouvoir exprimer ce qu'il est allé faire en point de presse ? Parce qu'il suffit de dire c'est moi qui préside ou mes Vice-Président. Avec toutes ces possibilités offertes avons-nous forcément d'aller inviter la presse en dehors sans avoir épuisé les échanges au niveau internes pour tirer sur le parti.

Nous sommes dans une période, c'est vrai que les activités politiques sont dans une période de latence. Mais, on est l'une de formation en vue parce dans nos rangs, vous n'aurez pas des détourneurs de deniers publics. Généralement, c'est des gens un peu libres qui alimentent le parti et puis avec un gros contingent des enseignants, les libres de penser et de parole. Donc, ça nous surpris que ce qui pouvait dire en interne soit apporter sur l'espace public. Alors que celui qui détient toutes notre documentation qui devait écrire chacune de nos activités. Mais, on a constaté par la suite que, le parti n'as de mémoire. Ça fait trois mois, qu'il a suspendu presque sa participation. On dans le bureau un collège des conseillers qui serait allé envers lui qui nous a ramené un résultat bien. Nous avons été surpris comme le monde que le weekend dernier qu'il est parti dire des choses qui sont en réalité des contrevérités. Nous sommes empressés de répondre parce que nous sommes responsables. Nous avions commencé ce depuis hier avec la mesure qui s'est appelée à s'imposer parce que ce n'est rien d'autre que la trahison. Trahison simplement parce qu'il n'a divulgué certaines choses du bureau. Mais, c'est qui criminel, c'est d'avoir demandé la dissolution de la formation politique qui a fait ces preuves et si, on voit avec la presse qu'on constitue comme jury pour nous évaluer. C'est sûr que nous serons dans les 5 ou 10 premiers sur les 200 quelques partis politiques. Avons-nous besoin d'un élément comme celui qui anime la vie politique dont vous avez besoin, vous les gens de la presse.

Comme ça sur la place publique parce qu'on est pistonné par un homme politique qui se trouve un peu en difficulté sur les terres sur lesquelles on chasse. Ne nous cachons pas ça, la politique est nombriliste parce que chacun commence d'abord par chez soi. J'ai le malheur, est que j'ai des aînés qui ont fait de la politique un emploi, comme tel, il faut mettre le petit qui en train de monter doucement mais sûrement, il faut le mettre en difficulté en créant dans une crise pour le faire imposer de l'intérieur. C'est un peu ça le schéma qui a été initié dont lui, il est porteur.

Infos235 : L'opinion publique est surprise de la démission des cadres du Bureau Exécutif du PRET. Dites-nous, qu'est-ce qui ne va pas au sein du Parti ?

B.B. Théophile : Écoutez ! Moi, Je réfléchis un peu comme vous aussi. N'ayons pas peur de parler de la transhumance. Dans d'autres Etats les lois ont été prises au Sénégal par exemple, vous ne pouvez aller dans une période enfermée de 5 ou 10 ans à trois partis politiques différents par ce qu'on trouve c'est un fonds de commerce pour les cadres. Ils viennent là, ils font semblant d'être imposant ayant derrière eux un ensemble de l'électorat pour n'est pas dire une région un jugement de voix. Il va cette illusion à l'adversaire sous base de fausses promesses parfois. S'il a la chance de trouver quelqu'un qui est mieux outillé financièrement de l'autre camp, on achète carrément une défection, un pour vous affaiblir deux pour avoir une bonne image et peut être pour toucher à votre base parce que chaque parti à un bastion.

Il y a une deuxième catégorie qui vient avec l'idée de pouvoir prendre le parti et le vendre parce que c'est une marchandise.

La troisième catégorie, c'est des aventuriers qui viennent pour voir ce que vous faites avec deux options rester pour vous mettre en difficulté et monnayé ailleurs ou soit créer les éléments de déficiences pour vous amener créer une crise et prendre le contrôle du parti. Donc, les deux, trois catégories, vous vous trouvez dans le schéma de Affinguessan, où Gbagbo a dit qu'il n'a qu'à prendre l'enveloppe ou bien pour faire off avec nos amis de la République où certains sont allés dans les écrits plagiés.

Pour chuter avec un exemple récent où c'est quelqu'un de grosse tête c'est à dire qu'il a des gros diplômes, j'évite de citer les partis, je m'interdis ça qui est allé et son parti lui a présenté comme un trophée, il n'a pas fallu longtemps et a commencé à le mettre en difficulté. Et, il a sorti son parti à lui-même. C'est des choix hasardeux. On se lève un matin pour mettre un parti en difficulté une formation parce qu'on a des ambitions, parce qu'on a beaucoup étudié, parce qu'on a un goût de l'argent pour nous réhabiliter de la grandeur. Donc, nous dans notre cas, on s'est imposé une méthode de guerre froide, c'est le lâché. Maintenant, on a pensé à une mesure de le retirer de nos effectifs. Et qu'il nous donne tout ce qui appartient au parti entre ses mains. Les restes, c'est à lui de voir. On a prévu une voie de recours, s'il dépose sa requête en deux mois ou bien Il a attaqué la chambre administrative selon choix.

Infos235 : Votre mot de fin.

B.B. Théophile : Le mot de fin est de rebondir sur le dernier aspect que vous avez soulevé c'est de sensibiliser les cadres tchadiens pour leurs dire que la politique n'est pas faite pour les gens qui n'ont rien à faire. En réalité, vous allez partir dans une entité au sein de laquelle vous permettra de vous prononcer sur la vie de la nation parce que vous n'avez pas autre tribune que celle-là. Ce qui fait la n'est faite pour les gens qui n'ont rien à faire.

De deux, il faut penser aussi que la perte de celui-là qui nous a amené de 1990 à la date du 20 avril de l'année dernière à quand-même constituer un peu un levin dans le sens de la libération de la vie politique. Mais j'ai eu comme l'impression les tchadiens n'ont pas beaucoup profité par rapport à certains pays qui sont assez dynamique par exemple la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Cameroun et même le Gabon qui est moins peuplé. L'opposition gabonaise est solide tant en terme de qualité de ses propositions, contre-propositions dans son organisation. Aujourd'hui, la classe politique est renouvelée. 

Franklin Djanbei

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