Une conférence de presse exceptionnelle s'est tenue ce jeudi 18 avril au commissariat central N°1, organisée par la Direction Générale de la Police Nationale, pour clarifier les faits autour de l'affaire des prétendus vols d'organes génitaux, une rumeur qui a semé la panique et enflammé les réseaux sociaux.
Lors de cette mise au point, 21 victimes se disant concernées par des disparitions d'attributs masculins et 16 accusés ont été présentés à la presse. Les témoignages des supposées victimes, aujourd'hui rétablies, ont confirmé qu'aucune disparition réelle n'avait eu lieu, contrairement à ce que les rumeurs laissaient entendre.
Malheureusement, l'affaire a donné lieu à des violences extrajudiciaires, où certains accusés, lynchés par la colère populaire, ont subi des humiliations et des agressions sans fondement. Un des accusés a même trouvé la mort. Les enquêtes ont finalement disculpé ces personnes, réaffirmant leur innocence.
Paul Manga, Contrôleur Général et Porte-parole de la Police Nationale, a fermement dénoncé ces actes injustifiés et a déclaré : « Aucun individu ne peut aspirer un sexe à distance, comme s'il s'agissait d'un signal Wi-Fi. » Il a également rappelé que toute personne coupable de violences sur la base de simples suspicions serait désormais poursuivie devant les juridictions compétentes.
Cette affaire illustre le danger des rumeurs virales et de la désinformation, mettant en lumière la rapidité avec laquelle une psychose collective peut se propager et causer des drames. La police appelle les citoyens à faire preuve de discernement, à signaler les comportements suspects par les voies légales, et à éviter toute forme de stigmatisation ou de lynchage.