Selon un rapport l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Tétanos représente toujours sérieux problème de santé publique mondiale, tuant plus de 70 000 personnes par année. Ainsi donc, la vaccination contre le Tétanos est le seul moyen simple, sûr et efficace pour protéger la mère et son bébé.

Le Tétanos est toujours fréquent dans les zones à faible développement économique, particulièrement en l'absence de vaccination de masse. Des efforts importants sont entrepris pour intensifier les programmes de vaccination dont l'efficacité est parfaitement reconnue. Malgré cela, le traitement symptomatique de la maladie ne doit pas être ignoré car il apporte des résultats significatifs avec un taux de survie important même sans moyens élémentaires de réanimation.

Les analyses et évaluations du traitement du tétanos sont trop fréquemment réalisées dans les grands centres médicaux dont le recrutement de patients et les moyens thérapeutiques diffèrent sensiblement des structures de santé isolées.

L'enseignement médical qui en découle est fortement influencé par cette vision et fait du tétanos grave une pathologie exclusivement de réanimation.

Il est important d'insister sur les alternatives thérapeutiques à faible coût afin que médecins, infirmiers et agents de santé ne délaissent pas la mise en œuvre d'un traitement dans une situation qu'ils jugeraient désespérée parce que privés de moyens lourds.

Dans de telles conditions, le recours à un protocole thérapeutique simple et peu onéreux, est la seule alternative

envisageable pour limiter la mortalité par tétanos. Il est possible d'utiliser de fortes doses de diazépam, produit répandu et bon marché, bien au-delà des doses thérapeutiques et même toxiques à la condition de fractionner fortement les doses par voie orale. L'implication de la famille dans la conduite du traitement apporte une sécurité supplémentaire.

Ce protocole est adapté aux moyens des petites structures médicales et permet un taux de survie significatif avec un rapport coût-efficacité avantageux notamment en comparaison des résultats observés dans les grands centres hospitaliers.

Malgré tout, une couverture vaccinale aussi large que possible demeure l'objectif prioritaire qui seul peut modifier profondément l'incidence et la morbidité du tétanos dans ces régions sous-médicalisées.

Djangbei Franklin