Les 14 partis politiques membres du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) ont animé conjointement, ce jeudi 6 avril 2023 dans les locaux de la radio FM Liberté, une conférence de presse relative aux enjeux actuels et les perspectives électorales.

Face aux journalistes, les membres du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques ont affiché leur détermination par rapport à la situation difficile que traverse cette deuxième phase de transition politique au Tchad. Ainsi, ils ont accès leur intervention sur trois points à savoir les contrastes socio politique, les jeux diplomatiques et les perspectives électorales.

S'agissant des contrastes socio politique, le Président National du parti Les Démocrates, Pr Avocksouma Djona Atchenemou n'est pas passé par le dos de la cuillère. Pour lui, la situation est sombre :<< Bientôt 6 mois, pendant lequel, la transition dite la deuxième version, il y a lieu comme celle de 18 mois. Ce sont les mêmes pratiques avec les mêmes résultats. La paupérisation de la population tchadienne du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. Des dirigeants qui ont à cœur de rendre notre pays, un État sans espoir. Que peut-on espérer pour un retour optimal à l'ordre constitutionnel et de l'amélioration socioéconomique des conditions de vie des populations? Absolument rien !>>

De son côté, le Président du parti URT (Union pour la Refondation du Tchad), Abdelkrim Sidick Haggar s'est apaisanti sur les jeux diplomatiques et dénonce les injustices dont sont victimes les partis politiques et les populations :<< Les partis politiques de l'opposition et les populations ne sont pas les ennemis de cette transition comme le démontre ce gouvernement. Leurs ennemis, ce sont plutôt l'exclusion, l'injustice, l'arbitraire, le népotisme, le chômage de masse, l'insécurité mortelle et la gestion scarableuse entretenue par eux. Et, ce sont ces facteurs aggravants qui accentuent la frustration des jeunes avec la restriction ou l'interdiction de leur activité de survie comme la fabrication des briques>>.

Concernant les perspectives électorales, le Président du parti PAPJS, Néatobeye Bidi Valentin souligne que les grandes problématiques sciemment esquivées au fameux dialogue national inclusif et qui constituent les principaux points de blocage doivent être traitées avant d'envisager tout retour à l'ordre constitutionnel :<< Un climat de sérénité corollé à la sécurité générale dont la libération de toutes les personnes arbitrairement arrêtées le 19 et 20 octobre 2022. Une justice égalitaire, la réparation pour toutes les victimes inconsciemment élargies. La définition d'un cadre juridique électoral consensuel inclusif, égalitaire et transparent et la mise en place des organes en charge de l'organisation, de gestion des élections référendaires indépendamment des organes de recensement électoral>>.

Les membres du GCAP ont aussi fait des propositions afin de sauver le processus en cours en lui apportant un correctif c'est à dire un exécutoire politique salvateur. <Mais, malgré cette disposition à dialoguer pour le meilleur du Tchad et des tchadiens, les dirigeants de la transition continuent dans la trajectoire suicidaire>>, ont fait remarqué les conférenciers. Ce qui les oblige à mettre en route leur activité d'activisme politique. Car, selon eux, concomitamment à leur opération porte à porte qui sera lancée. Une pétition d'appel au rejet global au processus tant électoral que politique sera lancée dans les jours à venir suivi des tournées d'exploitation tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Guiradoum Koule Denis 

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